Edito du 23 mai 2021

22 Mai 2021 | Edito

Père Gilles Rousselet

Fête de la Pentecôte

Pendant tout ce temps Pascal, et particulièrement entre la fête de l’Ascension et de la Pentecôte, j’ai aimé, au fil de nos liturgies eucharistiques, relire avec vous le récit des Actes des Apôtres. Il nous apparaît comme la référence, la matrice de la vie de l’Église selon le Cœur de Dieu : une Église de tous les temps et de tous les territoires ; une Église en mouvement, en croissance ; une Église qui traverse les épreuves, tombe et se relève, appuyée toujours plus sur la Croix ; une Église qui se dépouille ; une Église envoyée ; une Église qui se reçoit de son unique Seigneur ; une Église sanctifiée dans la vérité et qui fait face aux défis du monde ; une Église d’hommes et de femmes comme autant de pierres vivantes ; une Église des pauvres et des petits ; une Église dont la justice est celle des béatitudes. Une Église libérée de tous les pouvoirs qui sont autant de chaînes et de carcans ; une Église qui à l’image de Paul, ne convoite rien et ne serve d’autre bien commun que la Bonne Nouvelle et ce que la Volonté de Dieu lui inspire. 

J’ai aimé me rappeler que c’est le Christ qui nous choisit et nous envoie de ce même mouvement que celui de l’incarnation, j’ai aimé me plonger dans la prière du Christ à son Père afin qu’il nous garde unis dans le nom qu’il lui a donné, et qu’il nous garde du mauvais. Qu’en ce dimanche de Pentecôte claque à nouveau à nos oreilles confinées ce bruit venu du ciel, comme un violent coup de vent, que l’Esprit Saint à l’intercession de la Vierge Marie fasse de nous des disciples-missionnaires, que des langues de feu se partagent et reposent sur chacun de nous afin que chacun s’exprime et serve selon les dons du Saint Esprit Saint. Dans la perspective de ma nouvelle mission dans la Creuse, une personne que je ne connais pas m’a écrit une lettre qui se termine ainsi : « N’oubliez pas de cultiver votre rêve, soyez heureux et bénissez tout ce qui vous entoure ». C’est mon rêve et à mon tour, je vous envoie cette parole : soyez heureux et bénis. 

Et pour finir, ces paroles d’un chant de Don Moen dont la traduction dit cela à peu près : Dieu ouvrira un chemin là où il ne semble pas y en avoir, Je ne comprends pas comment ni pourquoi, mais je sais qu’un chemin s’ouvrira devant moi. Pas seulement pour moi, mais pour toute l’humanité.