Édito des Rameaux

11 Avr 2022 | Edito

Marie-Anne Gancel, assistante pastorale

Nous savons combien notre monde est fragile, il suffit de regarder autour de nous : la pandémie, le rapport sur les abus dans l’Eglise, et aujourd’hui la guerre en Ukraine.

Il en est de même du cœur humain et la liturgie de ce dimanche nous donne des exemples parlants de la faiblesse de notre humanité. La foule qui acclame Jésus « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur ! » est la même qui, quelques jours plus tard, criera « Crucifie-le ! Crucifie-le ! ». Mais n’oublions pas qu’au cœur de cette foule anonyme où je peux à tout instant me cacher et me justifier de ne pas faire autrement que « comme tout le monde », le Seigneur vient me chercher personnellement.  Par sa vie donnée, il vient me relever de toutes les compromissions, toutes les tiédeurs qui me font, à un moment ou à un autre, m’éloigner de son Amour et retourner dans la foule. C’est ce que relève la prière sur les offrandes : « ne tarde pas à nous réconcilier avec toi ; et même si nos œuvres ne méritent pas ton pardon, nous comptons sur ta miséricorde pour le recevoir. » Le Christ nous invite, à son initiative, à ne jamais perdre confiance malgré notre faiblesse et nos chutes et à revenir sans nous lasser vers Celui qui ne se lasse pas.

Nous voici entrés dans la Semaine Sainte. Dans le long récit entendu ce dimanche, nous pouvons choisir et méditer un verset de la Passion tout au long de ces jours. Pour garder les yeux fixés sur celui qui nous aime plus que nous-même et nous relève, quels que soient nos chutes et nos péchés. Belle semaine Sainte !