Père Gilles Rousselet
Ces paroles de Jésus dans l’Evangile, comme les différents passages entendus dans la liturgie de ces derniers jours nous saisissent en pleine vie. Elles traversent l’espace, comme si la prière d’Isaïe était exaucée : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face. »
J’entends alors comment cet homme, parti en voyage, a organisé son absence. Il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, il a confié à chacun son travail, et a demandé au portier de veiller. N’est-ce pas simplement ce que nous avons à faire dans ce temps de confusion et de décisions qui nous dépassent ?
Dieu n’est pas si absent que nous le laissons croire. Il ne délègue pas de loin mais se révèle en profondeur dans les œuvres qu’il nous confie. Saint Paul lui-même le confirme dans la deuxième lecture : « Ainsi, aucun don de grâce ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ ». Quand il donne tout pouvoir à ses serviteurs, il donne son Esprit Saint. Il fixe à chacun son travail et notre porte est bien gardée ! Quand nous nous réunissons au nom du Christ, pour chercher comment agir, oui, nous accomplissons son œuvre !
Ma question est de savoir qui sont les 30 personnes qui participeront à la messe chaque dimanche ? Sont-ils des privilégiés triés en fonction de je ne sais quel critère absurde ? Les premiers arrivés ? Je me rappelle la réponse des 49 martyrs d’Abitène : « Sans la messe célébrée le jour du Seigneur nous ne pouvons pas vivre. Nous ne pouvons pas affronter les difficultés quotidiennes et résister aux tentations sans l’eucharistie ». Nous devons penser solidarité, partage, mission, témoignage… Qui d’entre vous est prêt à être ministre extraordinaire de la communion pour porter le Pain de Vie à domicile ?
Nous célébrerons 4 ou 5 messes chaque week-end, aux heures habituelles. Puisse l’Esprit Saint en ce temps faire grandir en nous l’amour de l’Eucharistie et éclairer notre conscience !